1ère S - Travaux Personnels Encadrés
Lycée Saint Joseph du Loquidy
Introduction
"Voir" : il s'agit peut-être là d'un simple mot mais pourtant d'une multitude de sens. "Imaginer", "constater", "fréquenter", "examiner", "juger" et nous en passons ... Voilà tant d'expressions ancrées dans notre langue mais qui s'avèrent être substituées par ce simple verbe. Et pourtant cela n'a rien d'étonnant. Si pour nous "voir" s'avère lié à un grand nombre de nos actions, c'est tout simplement parce que la vue est depuis bien longtemps un sens employé constamment et naturellement par l'Homme. C'est ainsi qu'inconsiemment nous associons ce sens à tous nos fait et gestes, reflétant alors l'ampleur qu'à la Vision dans la structure de l'entité Humaine. C'est ce contraste entre l'aspect d'essentialité et celui de complexité par son étendue qui à éveillé notre curiosité et nous a poussé à porter notre attention sur ce vaste sujet.
La Vision fait en effet partie des cinq sens principaux de l’Homme et autres êtres vivants depuis maintenant 60 millions d'années. Elle recouvre l'ensemble des mécanismes physiologiques et psychologiques par lesquels la lumière (émise ou réfléchie par l'environnement) détermine les détails des représentations sensorielles, tels que les formes, les couleurs, les textures, le mouvement, la distance et le relief. Ces mécanismes font intervenir l'œil, organe récepteur de la vue, mais aussi des processus cognitifs complexes mis en œuvre par des zones spécialisées du cerveau (le cortex visuel principalement). Mais bien que ces mécanismes soient les mêmes pour tout être humain, il en découle de nombreuses différences, sur lesquelles nous nous sommes intérrogés.
« Il faut que l'idée naisse de la vision comme l'étincelle du caillou. »
« C'est toujours ce que l'oeil ne voit pas qui est intéressant. »
Charles-Ferdinand Ramuz
Notre réflexion a pris son envol d'une expérience très simple : après avoir regardé une image, nous en avons individuellement fait une description à l'écrit, et avons comparé, pour finalement constater que nous n'avions pas analysé l'image de la même manière. Pourquoi d'une même image deux individus ne font-ils pas la même interprétation, alors que les ménanismes de la vision sont identiques pour chaque individu ? Question élémentaire mais essentielle. D'autres questionnements faisaient alors leur apparition : Quels sont ces mécanismes qui permettent d'aboutir à une image cérébrale à partir de rayons lumineux ? Des anomalies au niveau de l'oeil peuvent-elles avant tout être la cause d'une réception différente entre deux individus ? Finalement, nous avons abouti à la problématique suivante :
« Les yeux de l'éveil sont innombrables mais l'éveil n'a qu'un oeil. »
Michel Random
En quoi la réception et l'interprétation d'une image peuvent-elles différer entre deux individus ?
Dans un premier temps, nous verrons la complexité de l'oeil en tant qu'organe récepteur de la vue, sans oublier son fonctionement. Nous constaterons dans un second temps que différentes anomalies peuvent être la cause d'une réception éronnée des rayons lumineux à l'origine d'une image. Enfin, nous terminons par étudier les éléments justifiant l'implication du cerveau dans l'interprétation d'une image.
I. L’œil : un organe complexe
I. 1. Les différents composants de l’œil
I. 1. 1. La cornée
I. 1. 2. L’iris
I. 1. 3. Le cristallin
I. 1. 4. La rétine
I. 1. 5. Le nerf optique
I. 1. 6. L’humeur vitrée et aqueuse
I. 1. 7. Les muscles ciliaires
I. 1. 8. Les cônes et bâtonnets
I. 2. Le fonctionnement optique de l’œil
I. 2. 1. Rappel Propriétés optiques du cristallin
I. 2. 2. Le trajet des rayons lumineux vers la rétine
I. 3. Le fonctionnement nerveux de l’œil
I. 3. 1. Le fonctionnement d’une synapse
I. 3. 2. Des rayons lumineux aux influx nerveux
II. Une réception différente
II. 1. Les différentes amétropies
II. 1. 1. La myopie
II. 1. 2. L’hypermétropie
II. 1. 3. La presbytie
II. 1. 4. L’astigmatie
II. 2. Les anomalies liées à l’âge
II. 2. 1. La cataracte
II. 2. 2. Le glaucome
II. 2. 3. La DMLA (Dégénérescence Maculaire Liée à l'Age)
II. 3. Un exemple d’anomalie héréditaire
II. 3. 1. La transmission génétique du daltonisme
II. 3. 2. Les différentes formes de daltonisme
II. 3. 3. Une forme de dépistage : le test d'Ishihara
III. Une interprétation différente
III. 1. Le cerveau : centre de traitement de l’I.V.
III. 1. 1. Des aires visuelles diverses
III. 1. 2. Des aires V1 et V2 aux aires visuelles associatives
III. 1. 3. L’unité du monde vision
III. 2. Les différentes agnosies visuelles
III. 2. 1. L’agnosie visuelle aperceptive
III. 2. 2. L’agnosie visuelle associative
III. 2. 3. La prosopagnosie
III. 2. 4. L’achromatopsie ou agnosie aperceptive des couleurs
III. 2. 5. L’agnosie associative des couleurs
III. 2. 6. L’alexie agnosique
III. 3. Les différentes habiletés visuo-cognitives
III. 3. 1. L’attention visuelle
III. 3. 2. La mémoire visuelle
III. 3. 3. La discrimination visuelle
III. 3. 4. L’imagerie visuelle